Le Cherubikon, ou Hymne des Chérubins, est le tropaire de la Grande Entrée de la Divine Liturgie, chanté dans les Églises d'Orient – Églises orthodoxes et Églises catholiques de rite byzantin.
L'hymne introduit symboliquement les fidèles présents dans l'assemblée auprès des anges rassemblés autour du trône de Dieu. Il est au cœur de la Divine Liturgie : l'anaphore, dont les parties les plus anciennes sont dues à saint Basile et à la version de saint Jean Chrysostome de la liturgie de saint Basile.
Le texte et le rite de l'offertoire sont divisés en deux parties. Pendant que le prêtre dit à voix basse les prières de l'offertoire, le chœur chante la première partie du texte (« Nous qui représentons mystiquement les chérubins, et qui chantons l'hymne trois fois sainte à la vivifiante Trinité, déposons maintenant les soucis du monde. ») Puis le clergé sort du sanctuaire par le côté nord, et amène en procession les Dons devant les Portes Saintes. Il le fait en commémorant la hiérarchie, les gouvernants, le peuple fidèle, ainsi que les malades et les morts. Une fois les commémorations terminées, le peuple répond à voix basse en commémorant les célébrants, et le chœur reprend par « Amen » et achève le chant du chérubicon, pendant que le clergé rentre par les Portes Saintes en disant à voix basse les prières secrètes de l'entrée.
Le Cherubikon fait partie de l'ordinaire de la liturgie car il est chanté tout au long du cycle liturgique annuel. Il est en quelques occasions remplacé par des tropaires appelés anti-cherouvika : à la Liturgie des Dons présanctifiés, on chante le tropaire Maintenant les puissances célestes (Νῦν αἱ δυνάμεις τῶν οὐρανῶν) ; le Jeudi saint le Cherubikon est remplacé par le tropaire À Ta Cène mystique (Τοῦ δείπνου σου τοῦ μυστικοῦ) ; le Samedi saint, on utilise le tropaire Que toute chair humaine fasse silence de la Liturgie de saint Jacques.
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