Gregorio Allegri
Gregorio Allegri (né en 1582 à Rome et mort le 17 février 1652 dans la même ville) est un prêtre, chantre d'église et compositeur italien. Il est l'auteur d'un très célèbre Miserere (psaume 50). Il vécut principalement à Rome et y mourut.
Gregorio Allegri étudie le chant, et plus généralement la musique, avec plusieurs de ses frères auprès de Giovanni Bernardino Nanino, à l'église Saint-Louis-des-Français, à Rome, de 1591 à 1596. Après la mue sans doute, il se perfectionne dans les différentes disciplines musicales, dont la composition. Après avoir terminé sa formation, il entre dans la carrière musicale, en tant que chantre (1601-1607) dans la même église ; ordonné prêtre, il exerce en tant que maître du chœur (maître de chapelle) à la cathédrale de Fermo, de 1607 à 1621. Il y obtient un bénéfice ecclésiastique qui l'aide à exercer sa lourde charge. Il compose un grand nombre de motets et d’autres pièces de musique religieuse qui lui valurent d’être remarqué par le pape Urbain VIII, qui l’engage alors dans le chœur de la Chapelle Sixtine. Il garde cette position de décembre 1629 jusqu’à son décès - il y est élu Maître de chapelle en 1650. Il est de caractère particulièrement simple et agréable.
Les partitions d'Allegri parvenues jusqu'à nous représentent environ une trentaine d'œuvres. Parmi ses compositions conservées, on trouve deux recueils de Concertini (écrits pour un petit ensemble vocal de 2 à 5 voix et publiés en 1618 et 1619), deux recueils de motets à 6 voix publiés en 1621, une Sinfonia à 4 parties instrumentales, cinq messes, deux mises en musique des Lamentations de Jérémie ainsi que des motets publiés dans différents recueils collectifs et quelques motets non publiés de son vivant. Il est l'un des premiers compositeurs d'œuvres autonomes pour instruments à cordes. L'érudit jésuite Athanasius Kircher en a repris un exemple dans son traité intitulé Musurgia universalis (1650). La plupart des ouvrages d'Allegri se rattachent au style concertant du premier baroque - c'est particulièrement vrai de sa musique instrumentale. Cependant, les œuvres destinées à la chapelle Sixtine sont dans la lignée des compositions de Palestrina, et dans certains cas, elles sont même écrites dans un style encore plus pur et dépouillé de toute ornementation.
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