Claudio Monteverdi (baptisé le 15 mai 1567 à Crémone et mort le 29 novembre 1643 à Venise) est un compositeur italien. Ses œuvres, essentiellement vocales, se situent à la charnière de la Renaissance et du baroque. Au cours de sa longue vie, il a produit des pièces appartenant aussi bien au style ancien qu'au nouveau et a apporté d’importants changements au style de son époque. Il est considéré comme l'un des créateurs de l'opéra et, avec L'Orfeo, comme l'auteur du premier chef-d'œuvre du genre. Il est également le dernier grand représentant de l'école italienne du madrigal, genre auquel il a consacré neuf Livres, ainsi que l'auteur d'une abondante œuvre de musique religieuse polyphonique (messes, vêpres, motets…).

Le psaume 122 (121 selon la numérotation grecque) est attribué à David. Il fait partie des cantiques des degrés. Il est aussi connu sous son nom latin Lætatus sum. Selon la règle de saint Benoît établie vers 530, ce psaume était traditionnellement dit ou chanté lors de l'office de tierce de la semaine, c'est-à-dire du mardi jusqu'au samedi, après les psaume 120 (119) et 121 (120). En plus de la présente oeuvre, Monteverdi a également mis en musique ce psaume dans ses Vêpres de la Vierge : en effet, on chante ce psaume aux fêtes de la sainte Vierge, Jérusalem étant la figure de Marie. Elle est la maison de Dieu ; elle est sa cité, la cité du grand Roi. Elle est bâtie dans la paix, conçue dans la grâce ; c’est là que dans la joie et l’allégresse se réunissent tous les enfants de Dieu. Ce psaume était également récité par les pèlerins arrivés aux portes de Jérusalem. Saint Augustin explique que lorsque l'on souhaite "Que la paix soit dans tes forteresses", on souhaite que la paix se fasse dans ton amour, car ton amour c’est ta force ; "et l’abondance dans tes tours", c’est-à-dire dans ce que tu as de plus élevé. Enfin, on voit dans les deux derniers versets les deux caractères de l’amour. Le Prophète-Roi désire la paix de Jérusalem, non pour lui-même, mais pour ses frères et pour ses proches, ou pour ses amis ; il souhaite à Jérusalem tous les biens, non encore pour lui-même, mais pour l’honneur de la maison de Dieu.