Ave verum – Mozart

Wolfgang Amadeus Mozart

En avril 1791, Leopold Hofmann, maître de chapelle à la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne, tomba gravement malade. Mozart, qui n'avait jamais été un compositeur attiré par la musique sacrée, y vit une opportunité d'améliorer ses revenus. C'est pourquoi il se tourna à nouveau vers ce type de musique qu'il n'avait pas abordé depuis la Messe en ut mineur K. 427 de 1782-1783 ; le point culminant sera finalement son Requiem. En fait Hofmann survivra à Mozart, et décédera en 1793.

Le motet Ave verum corpus a été composé pour la fête du Corpus Christi et a été terminé à Baden le 18 juin 1791. Il est dédié à Anton Stoll, directeur du chœur de la paroisse de Baden, une station balnéaire. Mozart terminait son opéra La Flûte enchantée, Constance attendait son sixième fils et se reposait à la station de Baden. Il ne restait à Mozart que six petits mois de vie.

L'œuvre est écrite pour chœur, cordes et orgue. Sur la partition autographe, Mozart a marqué au début une seule petite indication : sotto voce.
Cet motet est très simple, peut-être à cause de l'interdiction de composer de la musique qui ne soit pas pour la Cour Impériale ou bien peut-être à cause des limites du chœur de Stoll. De toute manière, sa valeur repose sur sa simplicité et sa beauté.

L'œuvre se réduit à quarante-six mesures depuis l'introduction à l'orchestre, le développement et la conclusion orchestrale. La partie chorale occupe toute la partie centrale. Elle correspond au style qui avait cours à Vienne à cette époque et qui préconisait la simplicité pour les œuvres religieuses.

Le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale autrichienne.

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