Hymne acathiste (traditionnel)

Un acathiste (du grec à-kathistos) signifie littéralement « ne pas s’asseoir » — c’est un hymne ou cantique qu’on chante (ou récite) debout, comme signe d’honneur ou de respect religieux. Le plus célèbre est celui dédié à la Mère de Dieu « Theotokos ». Ce texte est devenu un modèle pour d’autres acathistes visant Christ, l’Esprit Saint, ou d’autres saints.

Il y a plusieurs traditions, légendes et hypothèses, mais voici ce que les sources s’accordent à dire : en 626, lors du règne de l’empereur Héraclius, Constantinople fut assiégée par les Perses et les Avars. À ce moment-là, le patriarche Sergius prit une icône de la Vierge, marcha sur les murailles, pria, encensa, resta debout sans s’asseoir (toute la nuit) avec le peuple, implorant la protection de la Theotokos. Selon la tradition, un phénomène naturel (une tempête, des flots, ou une intervention divine) dévasta la flotte ennemie, contribuant à la fin du siège.
Le texte tel qu’on le connaît aujourd’hui a probablement été composé ou mis en forme dans les siècles qui ont suivi (Vᵉ-VIᵉ siècle), avec des contributions de divers hymnographes byzantins. Le nom de Saint Romanos le Mélode est souvent associé à l’acathiste comme possible auteur ou contributeur, mais l’attribution à Romanos n’est pas certaine : les critiques modernes remettent en question qu’il ait écrit tout l’acathiste.

L’acathiste exalte la Vierge comme médiatrice, protectrice — celle à qui l’on attribue la délivrance de la ville de Constantinople. Une grande importance est donnée à l’Annonciation, la naissance du Christ, à l’événement salvifique (et son mystère) — tout l’hymne est centré sur la venue de Dieu en Jésus-Christ. L’hymne mêle la reconnaissance à l’espérance en la protection et la miséricorde divine. L’idée que dans l’adversité la foi et la prière collective, surtout celle adressée à la Mère de Dieu, sont un moyen de salut.

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